Elections 2018 - Demandez le programme !


Le Parc naturel a interrogé l’ensemble des formations politiques démocratiques qui se présentent aux élections communales d’octobre 2018. Retrouvez leurs réponses et contributions concernant différentes thématiques en lien avec les axes de travail du Parc naturel. Des pistes pour les 6 prochaines années !



Faut-il continuer à opposer « nature/biodiversité » et « développement économique » ?

Nature

Il ne s’agit pas de protéger seulement les « petites plantes » et les « petites bêtes ». Mais de profiter des services écosystémiques que les ressources naturelles nous fournissent gratuitement.
La qualité de notre air, l’épuration naturelle des eaux, la réduction des inondations ou des coulées boueuses, l’activité des pollinisateurs et le contrôle des insectes nuisibles, les organismes qui produisent et entretiennent l’humus, le recyclage des nutriments du sol… sans compter le spectacle et l’émerveillement qu’offrent la nature ou la beauté des paysages. Tous ces services sont gratuits.
Si ces patrimoines (et les services liés) disparaissent, il faut substituer ces services offerts par des mesures et aménagements artificiels et coûteux. Préserver ces patrimoines, voire les valoriser ET en même temps répondre aux besoins de développement des activités humaines n’est pas incompatible. Les uns peuvent même être au service des autres. Et réciproquement. A condition de rechercher cet équilibre. Lequel ?


AC Péruwelz répond aux questions à la question 15.


Cap Beloeil : Clairement tout est dans tout. Chacun de nos choix a des répercussions infinies. Ce n’est pas aux producteurs locaux à l’expliquer. Chacun son métier. C’est plutôt à mes yeux le rôle du PNPE. J’aimerais bien que vous continuiez à partager expériences et moyens avec les Français du Parc Scarpe-Escaut. J’ai participé à plusieurs activités avec eux et n’ai eu qu’à m’en réjouir.


Écolo Bernissart : Nous partageons l'avis que des activités humaines et économiques respectueuses de l'environnement sont possibles. Nous pensons d'ailleurs qu'il faut les favoriser via des aides administratives ou des primes. Nous avons également différentes propositions pour sauvegarder la biodiversité.
  • Nous encouragerons les citoyen.ne.s à planter des arbres et des arbustes (12000 nouveaux arbres d’ici 2024 c’est-à-dire un arbre par habitant-e de la commune) via des appels à projets (comme «un arbre pour la wallonie picarde») ou des permis de végétaliser. Nous nous engageons à offrir un arbre à planter à chaque nouvel habitant-e et pour chaque nouveau-né de notre commune. Nous planterons des petits fruitiers (type groseilliers, framboisiers,etc.) dans les jardins des écoles, les parcs et espaces publics. Nous créerons également des vergers publics communaux (en co-gestion avec des associations et des citoyen-ne-s).
  • Nous proposerons une opération « un espace vert à adopter » en proposant aux habitants de s’occuper d’un espace vert public, un bout de trottoir, une parcelle de terre dénuée de toute plantation, etc.
  • Nous encouragerons les habitant.e.s à participer à des activités nature (ponctuelles ou sur le long terme) de différentes associations comme :
  • Le recensement de Natagora « Devine qui vient manger au jardin » qui invite les particuliers à compter les oiseaux qui visitent leur jardin ;
  • Devenir enquêteur de jardin ou à rejoindre le réseau d’éco-jardinier (en partenariat avec le parc naturel transfrontalier du Hainaut).
  • Nous enverrons notre candidature pour tenter de devenir une « commune MAYA» pour s’engager à sauvegarder les insectes butineurs, via des plantations de haies d’essences indigènes et mellifères.
  • Nous tenterons de faire de nos cimetières des cimetières labellisés «Cimetière nature».
  • Nous favoriserons la création et l’entretien d’espaces verts (sans utilisation de pesticides) aux abords des écoles et dans les quartiers sur base de projets participatifs avec les riverain-e-s. Nous ferons établir des zones-tampons entre zones agricoles (si elles ne sont pas en bio) et écoles-lieux publics-zones d’habitat.


Écolo Péruwelz : C'est tout naturellement (si vous le permettez) que vos objectifs rejoignent les nôtres. Si nous arrivons à changer les méthodes de cultures, nous apporterons immanquablement un mieux en terme de biodiversité.
Dans notre esprit, on doit traiter sur un pied d'égalité l'environnement, le social et l'économique sinon il y aura un déséquilibre néfaste. Nous proposons donc que chaque action proposée au collège soit suivie d'une réflexion quant à son impact sur la nature afin d'une meilleure intégration de celle-ci dans le projet.


Écolo Tournai : Au niveau mondial, on assiste, avec un sentiment d’impuissance, à la détérioration de notre principal cadre de vie, la planète. C’est notre seule maison à tous et toutes et nous avons le devoir de l’entretenir au mieux, pour nous et surtout pour nos enfants.
Pour inverser la tendance, nous pouvons changer nos comportements autant individuels que collectifs. Au niveau de la commune, nous avons une réelle capacité d’action et de lutte contre la bétonisation de l’espace, la réduction des terres agricoles, la désertification du centre-ville, le manque d’attention aux villages.
Nous avons déjà évoqué les propositions d’Écolo Tournai pour une agriculture durable, pour la gestion des eaux pluviales et pour une rénovation plutôt qu’une extension de l’urbanisation.
Ajoutons également que la mobilité actuelle du « tout à la voiture » contribue aussi à la dégradation de la biodiversité. Une des priorités d’Écolo Tournai est Une mobilité qui promeuve Plus d’espace et de sécurité pour les modes doux. Cela permettra aussi de lutter contre la dégradation de la qualité de l’air tout en favorisant une meilleure mobilité ; preuve s’il en est que « développement économique » et « nature » ne sont pas en opposition.
Et finalement, Écolo Tournai veut :
  • Initier l’organisation de « pédibus » avec les gardiens et gardiennes de la paix.
  • Favoriser l’écoconsommation, la création de potagers, de basses-cours, de cuisines pédagogiques, l’organisation de tri des déchets et le compostage.
  • Favoriser le recours aux pédagogies alternatives reconnues comme l’école du dehors.
  • Soutenir les pratiques permettant la reconnexion des enfants avec la nature.


En matière de nature, l’action du Parc naturel, en résumé :

  • Le Parc naturel développe une série d’actions en faveur de la biodiversité : mise sous statut de protection, inventaires, rédaction et mise en œuvre de plans d‘actions favorables à des espèces patrimoniales et de plans de gestion de sites naturels de grand intérêt biologique…
  • Des espèces et des habitats remarquables sont ciblés : chauves-souris, batraciens, libellules, papillons, hirondelles, chouettes, zones humides, landes et prairies humides…
  • La nature « ordinaire » est également au cœur des préoccupations : gestion différenciée des espaces verts, lutte contre les plantes invasives, opération « combles et clochers », arbres têtards et haies, vergers conservatoires, réseau des éco-jardiniers du Parc naturel…
  • De nombreuses sorties sont organisées pour observer, apprendre, gérer…


AC Péruwelz répond aux questions à la question 15.


Cap Beloeil : Toutes ces actions sont importantes. Nos candidats s’y associent depuis des années. J’ai par exemple mon éco-jardin depuis des années. Nous nous associons volontiers à toutes ces actions de sensibilisation à notre environnement et aux menaces qui pèsent sur lui.


Écolo Bernissart : -


Écolo Péruwelz : -


Écolo Tournai : L’expertise du PNPE a ici toute sa place que ce soit lors de sensibilisations des écoles ou du grand public ou pour mettre en place les actions en faveur de la biodiversité citées ci-dessus.